Jean-Marie Schiltz nous livre son témoignage à propos du projet qu’il soutient au Togo : « Association de Villages en Oeuvre pour le Développement à la Base » (AVODeB – maison 234). Dans la région de Sevia, aucun village n’avait accès à une distribution d’eau potable. Aller à la rivière, au barrage, bénéficier d’un petit lac, étaient les seules solutions. C’est pourquoi dans le cadre de son projet de 9 puits, il a trouvé des fonds pour en réaliser actuellement sept.
“Dans le projet AVODeB que je guide au Togo, sept puits ont déjà été creusés à ce jour pour divers villages de cette région de savane, loin de tout axe routier. Là où les distributions d’électricité et d’eau sont absentes.
Les villageois vont à la rivière, au barrage, ou vers un marigot. Parfois éloigné de plusieurs kilomètres. Imaginez le bonheur des villageoises lorsqu’elles possèdent leur puits à proximité de leurs huttes. Un appel à l’aide m’a très secoué ! Six enfants morts de dysenterie bacillaire au village d’Assoumane.
En cause, le peu de précipitations ! Ainsi la mare, où vont s’approvisionner les villageois, s’assèche. Mare où vont s’abreuver – et … se soulager – les vaches des Peulhs (des troupeaux de plus de 200 têtes).
Les villages voisins ayant obtenu un puits, la solution pour eux est qu’un puits soit aussi creusé dans leur village. Bien sûr, c’est un petit village de 40 huttes, mais un enfant mort du fait de la pollution de l’eau, c’est trop. Six, c’est pire !
Et demain ? Les puits, tels que nous pouvons les creuser, ne coûtent pas trop cher. Le puisatier, les terrassiers n’ont pas en brousse des salaires de travailleurs de la ville. Mais les 1350€ nécessaires, il faut les avoir. Aie ! La mort n’a pas cessé de frapper ! Une maman allant se plaindre au gardien de troupeau a simplement … été égorgée ! Quelques jours après, un enfant parti au barrage pour puiser a glissé et s’est noyé”.