Quand un petit garçon vous tombe du ciel, que faire ?
C’est ce que Charles Navez, notre ami médecin et cheville ouvrière d’Enfants du Monde, a dû penser. Surtout que ce n’était pas dans un cadre habituel. C’était en Corée du Sud, dans les années 60. Dans l’île de Sorokdo, « l’île des lépreux » où Charles Navez et sa femme Paulette soignaient les personnes touchées par cette terrible maladie.
Dans le récit de Charles, l’île est encore coupée du continent et du monde. Dès 1940, quand les Japonais ont occupé la Corée, ils ont déporté à Sorokdo les lépreux du pays, condamnés à l’isolement par leur maladie. Et cela s’est poursuivi durant des années, l’île étant habitée par 6000 lépreux au départ, pour n’être plus que 600 à la fin.
« Kim Chi », c’est un témoignage poignant, attendrissant où Charles brosse, dans un récit parfois proche du conte, un portrait de l’île et de ses habitants. On y retrouve aussi, pour ceux qui le connaissent, sa personnalité et ses convictions.
Kim Chi, c’est l’enfant venu de nulle part, dans une île où les lépreux ne pouvaient pas avoir d’enfants. C’est le récit d’un sauvetage extraordinaire.
– Tu ne vas pas me dire que tu es mon petit frère, je lui ai dit bonjour tout à l’heure. Il est encore dans le ventre de maman. Elle réfléchit, puis, sur un ton péremptoire : – Et d’ailleurs tu as de trop petits yeux… Kim Chi se sentit démasqué. Que répondre ? Une seule parade : pleurer, ce qu’il fit sur le champ. Agnès fut à la fois surprise et irritée : on ne se met pas à pleurer sans raison, même quand on est petit ! Elle partit en courant et revint aussitôt avec sa poupée. – Si tu ne pleures plus, je te la donne pour toujours.
extrait p. 21
Format A5 – 138 pages, avec illustrations de l’auteur et sa famille Couverture en couleurs
Nous l’éditons au prix de 20 euros, (hors frais d’envoi de € 6.00) à verser sur le compte d’Enfants du Monde – Belgique. BE 91 2700 2853 0076, en mentionnant « Kim Chi ».
Les commandes sont disponibles chez Françoise Minor, Faubourg de Binche, 41 à 7070 Le Roeulx – 0495 44 05 93
En Corée, cela ne choque pas de boire au même verre qu’une dizaine d’autres personnes. C’est un rite. Lors d’une réception, officielle ou non, il n’y a jamais qu’un verre. La politesse exige que, pour honorer l’hôte, on le remplisse et lui offre. Pour remercier, l’hôte vide le verre puis, à son tour, honore un autre convive. Et ainsi de suite durant tout le repas, le verre passant de l’un à l’autre.