L’éducation en Inde joue un grand rôle dans le développement social et économique du pays, avec un système d’enseignement primaire et secondaire qui a dû relever de gros défis, notamment en matière d’accessibilité et de qualité de l’éducation, mais qui a connu de belles avancées au fil des années. L’Inde a mis en place un système éducatif axé sur l’enseignement primaire (de la classe 1 à la classe 5) et l’enseignement secondaire (de la classe 6 à la classe 12). Malgré les initiatives gouvernementales visant à promouvoir l’éducation primaire gratuite et obligatoire, certaines régions rurales et défavorisées rencontrent des difficultés d’accès par manque d’infrastructures. Des efforts sont faits pour améliorer la qualité de l’éducation en introduisant de nouvelles méthodes pédagogiques et en formant les enseignants, mais les disparités sont toujours là car les écoles urbaines sont mieux équipées que celles des zones rurales.
L’origine de l’enseignement en Inde remonte à l’ancien système des Gurukuls, des écoles traditionnelles où les élèves vivaient avec leurs maîtres, les « gourous », et recevaient une éducation globale. Au fil du temps, ce modèle a évolué pour inclure des institutions d’enseignement formelles. L’éducation en Inde s’axait autour de centres d’apprentissage et en encourageait les arts, la science et la philosophie.
Au début du 19e siècle, les Britanniques ont introduit un système éducatif basé sur le modèle occidental, en mettant en place des écoles et des collèges qui suivaient le modèle britannique. Cela a marqué un gros changement par rapport au système éducatif traditionnel indien. La Loi de 1835 sur l’Éducation (loi Macaulay) a été un jalon dans l’enseignement en Inde. Lord Thomas Macaulay, son initiateur, a préconisé l’utilisation de l’anglais comme langue d’enseignement pour éduquer une classe d’élites indigènes anglicisées. Cela a eu un impact significatif sur l’enseignement supérieur en Inde. Élitiste, le système a souvent laissé de côté une grande partie de la population. Son but ? Former une classe d’intermédiaires qui pouvaient assister les Britanniques dans l’administration.
Les Anglais ont également encouragé le développement de l’enseignement supérieur en créant des universités telles que les universités de Calcutta, de Bombay et de Madras (en 1857). L’utilisation de l’anglais comme langue d’enseignement a eu un impact durable, avantageant les Indiens anglophones dans les domaines de l’administration, du commerce et des professions.
Les langues et traditions éducatives locales ont été négligées, mais cette période a jeté les bases du système éducatif complexe qui existe encore aujourd’hui en Inde.
Malgré de belles avancées, les filles en Inde doivent toujours faire face à des obstacles dans l’éducation. Les normes sociales, les mariages précoces et les préjugés entravent leur accès à l’école, en particulier dans les régions rurales.
Le gouvernement indien et diverses organisations s’efforcent de promouvoir l’égalité des sexes dans l’éducation. Des programmes tels que « Beti Bachao, Beti Padhao » (sauver les filles, éduquer les filles) visent à sensibiliser et à renforcer l’accès des filles à l’école.