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506 Les Gonaïves

Valérie Saint-Ghislain, nouvelle responsable des parrainages pour cette maison des Gonaïves, nous fait part ci-dessous d’un courriel reçu de Soeur Marthe le 6 décembre. Cette école située dans un bidonville, où offrir un repas entraîne l’inscription des plus pauvres, comptait 490 enfants lors de notre passage en 2016. La moitié ne savait pas payer l’inscription…
Dieu n’a jamais dit que le voyage serait facile, mais Il a dit que l’arrivée en valait la peine.

Depuis 2022, il était bien difficile pour les religieuses de nous donner des chiffres sur le nombre d’enfants présents. La situation politique était tellement désastreuse que la plupart des parents n’osaient plus mettre les enfants à l’école et durant des périodes indéterminées, les écoles furent obligées de fermer. Aller toucher l’argent à la banque était une épreuve des plus risquées pour les responsables.
Le corona avait aussi déjà pas mal perturbé la scolarité des enfants. Les parents ayant perdu leur travail, il était souvent demandé aux enfants d’essayer de gagner un peu d’argent. Fin 2023, les enfants sont revenus à l’école et nous avons repris nos versements. Ils sont à présent 950 élèves !

 

« L’effectif des enfants maintenant, c’est 950 élèves, à cause de la difficulté de ce pays. Donc il y a beaucoup des parents qui sont sortis de ce pays, mais aussi il y a des parents qui viennent de Port-au-Prince qui sont venus aux Gonaïves pour habiter, c’est pour cela que l’effectif n’est pas encore stable.

 

La nourriture à acheter au marché, c’est vraiment cher, par exemple un sac du riz de 25 kg est payé 6000 Gourdes (€ 42). Pour cuire une fois, c’est 75 kg chaque jour, en plus le gaz propane et les sardines ou autre sauce c’est vraiment cher, mais tout le monde vit la même chose.
Donc merci beaucoup pour votre aide pour les enfants »

Ainsi le nombre d’enfants a pratiquement doublé en 2023 aux Gonaïves, lieu de refuge malgré la situation vécue il y a peu, voir nos journaux de juillet, mais surtout de mars 2023.
Nous sommes heureux de pouvoir continuer à apporter notre soutien et notre aide financière à cette belle congrégation.

Valérie Saint-Ghislain

 
 

506 – Les Gonaïves

Ecole St Jean l’evangeliste, tenue par des religieuses salésiennes
3 sœurs malgaches sont en charge de l’établissement, Sœur Marthe (la directrice) Sœur Bertile et sœur Justine.

L’école est située en plein centre du bidonville des GONAIVES :

  • – 3 classes pré scolaire
  • – 3 classes fondamentales
  • – ouverture de 2 classes de secondaire

 

Lors de notre passage en 2016, il y avait 450 enfants.

Actuellement, au 1er janvier 2021, 705 étaient inscrits.
L’augmentation des inscriptions est due à l’aide apportée par EDM :
– repas offert à tous les enfants le midi
– construction de classes et achat de mobilier

Depuis 2016, le nombre d’élèves a presque doublé. Sûrement dû aux repas offerts, mais aussi parce qu’une nouvelle section a été ouverte pour permettre aux filles de poursuivre des études au-delà du fondamental, car les religieuses se désespéraient de voir souvent leurs filles, dès qu’elles quittaient l’école, se retrouver enceintes à moins de 15 ans… Désœuvrées et abandonnées dans le bidonville, elles étaient une proie facile et vulnérable.

Maintenant, en plus de l’ouverture de 2 sections de secondaire, des cours d’éducation sexuelle sont donnés aux adultes et aux plus jeunes.

La responsable de l’école nous confiait : «  Nos enfants sont intellectuellement faibles et leurs parents ne sont pas convaincus de la nécessité de leurs études, mais nous, nous sommes convaincues de l’importance de l’éducation pour leur vie future et nous les attirons à l’école par le repas que nous leur offrons. Pour nous, instruire commence par nourrir. »

En 2016, PAM (Programme Alimentaire Mondial) avait suspendu son aide alimentaire aux organismes privés. Aussi, nous sommes nous engagés à envoyer € 500 par mois, pour participer au paiement d’un repas chaque jour. Le complément, les petites sœurs écrivaient : « Nous mendions auprès des familles un peu moins pauvres du bidonville et auprès de nos propres familles … »

En 2016, vous avez tous été super généreux, répondant de façon extraordinaire à l’Action du Mois lancée pour eux. Les étudiants de l’ULB nous ont sortis de leur caisse de guindaille plus de 4.000 euros ! 30 parrains nous aident à tenir notre promesse. Nous avons géré cet argent du mieux que nous pouvions, mais aujourd’hui, les caisses sont vides. Il nous reste juste un peu plus de 350 euros par mois de nos parrainages …

Responsable locale

Soeur Marthe Rasoamalala